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Mythologie grecque et romaine
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Divination
La Divination
Les oracles
De tout temps, et chez tous les peuples, l'homme, inquiet sur l'avenir, s'est ingénié à trouver les moyens de le connaître ou de le prévoir, non seulement dans les grandes circonstances, mais pour ainsi dire au jour le jour, et dans le train ordinaire de sa vie. Aussi, en Grèce pas plus qu'à Rome, on ne se borna à chercher l'avenir dans les oracles des Pythies ou des Sibylles ; on entreprit de le découvrir de mille autres manières, et l'on inventa la divination.

Cette prétendue science, dont l'origine prête à tant de conjectures et de commentaires, avait fleuri dans l'ancienne Asie, en Égypte et surtout en Chaldée. Elle faisait partie de la théologie des Grecs, et fut érigée, à Rome, au rang des institutions de l'État. Elle avait ses maximes, ses règles précises et nettement formulées.

On distinguait deux sortes de divinations : l'une artificielle, l'autre naturelle.

On appelait divination artificielle un pronostic ou une induction fondée sur des signes extérieurs, liés avec des événements à venir ; et, divination naturelle, celle qui présageait les choses par un mouvement purement intérieur, et une impulsion de l'esprit indépendamment de tout signe extérieur. D'une part, on supposait que la divinité qui préside à la marche des événements manifeste d'avance sa volonté par des phénomènes sensibles, dans le ciel, dans les astres, dans l'air, sur terre, dans les animaux, dans les plantes, dans les entrailles des victimes, sur la physionomie des hommes et jusque dans les lignes de la main. D'autre part, on attribuait à l'âme, non sans raison toujours, le don de prévoyance naturelle, mais on exagérait cette faculté divinatrice, en la considérant comme une gardienne intérieure du corps, se détachant parfois de ses liens, et venant soit dans l'extase, soit dans les songes, dévoiler à l'homme les secrets de l'avenir.

En Grèce, les devins, les interprètes des songes, les prêtres ou aruspices chargés de l'inspection des victimes jouissaient d'une grande considération, et avaient de l'autorité. Ils étaient attachés au service des temples et des autels ; ils accompagnaient même les armées dans leurs expéditions. Mais c'est à Rome surtout que leurs fonctions revêtaient un caractère officiel.

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