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Mythologie grecque et romaine
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Funérailles
Funérailles
Les cérémonies et les jeux
A Athènes, ainsi qu'à Rome, il était d'usage de parfumer les corps avant de les ensevelir. L'inhumation fut le mode primitif de sépulture. Elle consistait à jeter au moins un peu de poussière sur le mort, afin de lui permettre de passer les fleuves infernaux, et même on lui introduisait dans la bouche une petite pièce de monnaie destinée à payer ce passage. Cette coutume, bien établie chez les Romains, persista jusqu'à une époque assez avancée de la république.

La cérémonie avait lieu la nuit, et les personnes formant le cortège suivaient le cercueil en tenant à la main une sorte de torche ou grosse corde allumée (funis), d'où vient, dit-on, le mot funérailles. De tout temps les esclaves et les citoyens pauvres furent enterrés ainsi, sans appareil.

Mais, dans les familles opulentes, les obsèques, à Rome, se célébraient avec une pompeuse solennité. Elles avaient lieu en plein jour, et le cercueil ou lit funèbre sur lequel reposait le mort, était accompagné d'un long cortège de parents, d'amis et de clients qu'un maître des cérémonies rangeait dans l'ordre suivant : En tête marchait une troupe de musiciens jouant de la longue flûte ; ensuite venaient les pleureuses, femmes payées, qui entonnaient des complaintes funèbres, poussaient des sanglots et célébraient les louanges du défunt ; elles étaient suivies du victimaire qui devait immoler sur le bûcher les animaux favoris du mort, chevaux, chiens, chats, oiseaux. etc. ; après lui venait la riche litière où reposait le cadavre sur une couche de parfums, de fleurs et d'herbes aromatiques. Si le défunt comptait d'illustres ancêtres, leurs images, leurs bustes précédaient sa litière ou son cercueil ; s'il avait obtenu des décorations, des honneurs particuliers, ses insignes le suivaient, portés par ses plus chers clients. Enfin s'avançait le cortège, et la voiture vide du défunt fermait la marche.

Un usage bizarre voulait que devant le cortège, et immédiatement derrière le cercueil, il y eût un bouffon chargé de représenter par sa démarche, son attitude, ses gestes, la personne de celui qu'on conduisait ainsi au bûcher funèbre.

Ce bûcher fait de bois brut formait une masse carrée sur laquelle on déposait le cadavre soit enfermé dans le cercueil, soit exposé sur sa litière. Un membre de la famille y mettait le feu. Pendant que le corps se consumait, l'oraison funèbre du mort était prononcée devant l'assistance muette et recueillie.

Les cendres, renfermées soigneusement dans une urne, étaient solennellement portées tantôt à la chambre sépulcrale nommée columbarium, tantôt dans un tombeau particulier, parfois sous une simple stèle ou colonne, parfois aussi dans un fastueux monument.

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