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Les mots qui restent (1901) | |
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On croit que le livre de Raspe, qui à chaque édition s'enrichissait d'aventures nouvelles, avait pour principal objet de tourner en ridicule le véritable baron Jérôme Charles Frédéric de Munchhausen (1720-1797), qui s'était acquis une réputation de menteur fieffé par ses récits d'une extraordinaire; invraisemblance.
Raspe n'avait d'ailleurs pas inventé toutes les prouesses qu'il prêtait à son héros. Il dut en prendre quelques-unes dans les Deliciæ academicæ, compilation due à Jean Pierre Lange, publiée à Heilbronn en 1665. On trouve notamment dans le troisième livre de ce recueil, intitulé : Mensonges amusants et ridicules, p. 123, l'aventure du cheval coupé en deux et celle du loup dont un chasseur retourne la peau comme un gant, et, p. 130, l'histoire du sanglier embroché, récits extraits des Facéties de Bebel (1508).
Un autre épisode de la vie du fameux baron paraît avoir une assez curieuse origine. On se souvient qu'un jour il voit s'épanouir sur la tête d'un cerf un magnifique cerisier, né d'un noyau avec lequel il a jadis tiré l'animal (p. 33 de la traduction Gautier).
Or, voici ce que nous lisons dans une Description des villes de Berlin et de Potsdam, publiée à Berlin en 1769, où se trouvent énumérées les curiosités du musée de cette ville :
« Parmi les singularités qu'on a coutume d'appellé des jeux de la nature, il y a un bois de cerf trouvé dans la Lithuanie prussienne, tout à fait remarquable en ce que, sur la tète de ce cerf avoit cru la tige d'un chêne, qui avoit environné cette tète de ses branches à travers lesquelles les cornes percoient (le toutes parts.»
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