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Dictionnaire de l'académie française - Septième édition (1877)
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CENSEUR
s. m. On appelait ainsi, chez les anciens Romains, Un magistrat qui tenait un registre du nombre des citoyens et de leurs biens, et qui avait en outre le droit de rechercher leurs mœurs et leur conduite. Caton le censeur.

Il signifie, par allusion, Celui qui reprend, ou qui contrôle les actions d'autrui. Un censeur équitable. Un rude censeur. Un censeur sévère, chagrin, injuste, pointilleux. Sans épithète, il se prend d'ordinaire en mauvaise part. C'est un censeur, C'est un homme qui trouve à redire à tout.

Il se dit aussi d'Un critique qui juge des ouvrages d'esprit. Consulter un censeur éclairé.

CENSEUR, se dit encore Des personnes qu'un gouvernement prépose à l'examen des livres, des journaux, des pièces de théâtre, etc., avant d'en permettre la publication ou la représentation. Les anciens censeurs royaux étaient à la nomination du chancelier. Il fut nommé censeur de tel ouvrage. Le censeur refusa son approbation. On lui donna un censeur très sévère. Censeur des pièces de théâtre, ou Censeur dramatique. Censeur des journaux.

CENSEUR, se disait également, dans l'ancienne Université, de Certains officiers nommés pour examiner la capacité des récipiendaires. En Sorbonne, les censeurs donnaient leur suffrage par billets.

CENSEUR, dans les lycées ou Collèges, Celui qui est chargé de surveiller les études et de maintenir le bon ordre et la discipline. Le censeur du lycée de Louis le Grand.

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