Pour se garantir contre le brigandage organisé par une centaine de malfaiteurs exploitant la bêtise humaine, l'Europe tout entière entretient des armées permanentes, enlève ses hommes au travail utile et fécond et jette toutes ses forces, toutes ses ressources, dans un gouffre sans fond. — Camille Flammarion.

On fait admirer aux enfants à peine éclos les merveilles du patriotisme militaire, et tous les citoyens chez tous les peuples sont élevés dans la haine glorieuse de leurs voisins. — Camille Flammarion.

Etrange organisation sociale. Elle s'est partagée en troupeaux, livrée à des chefs, et l'on voit de temps en temps ces troupeaux atteints d'une folie furieuse se déchaîner, les uns contre les autres, et l'hydre infâme de la guerre moissonner les victimes qui tombent comme des épis mûrs sur les campagnes ensanglantées : quarante millions d'hommes sont égorgés régulièrement chaque siècle pour maintenir le partage microscopique au petit globule en plusieurs fourmilières. — Camille Flammarion.

... Les habitants de cette singulière planète ont été élevés dans l'idée qu'il y a des nations, des frontières, des drapeaux; ils ont un si faible sentiment de l'humanité que ce sentiment s'efface entièrement dans chaque peuple devant celui de la patrie. — Camille Flammarion.

... Les peuples permettent à leurs chefs de disposer d'eux comme un bétail, de les conduire à la boucherie, de les réduire en hécatombes sans se douter que la vie -de chaque individu est une propriété personnelle. — Camille Flammarion.