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Dictionnaire de l'académie française - Septième édition (1877) | |
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Il se dit aussi figurément. Voilà des preuves qui vous condamnent. Les grands sont condamnés à tous les ennuis de l'étiquette. Condamner quelqu'un au silence. Condamner un ouvrage à l'oubli. Pour lire d'aussi mauvais ouvrages, il faut y être condamné. La nature semble avoir condamné ces tristes campagnes à une éternelle stérilité. On l'emploie quelquefois avec le pronom personnel. Se condamner à des travaux pénibles.
Condamner un malade, Déclarer qu'il ne guérira point, que sa maladie est mortelle. C'est un homme perdu, il a été condamné par tous les médecins qui l'ont vu.
Condamner une porte, une fenêtre, etc., Fermer une porte, une fenêtre, etc., de telle sorte qu'elle ne puisse plus s'ouvrir; en empêcher, en interdire l'usage.
CONDAMNER, signifie aussi, Blâmer, désapprouver, rejeter. Il condamne tout ce que les autres font. Je condamne cette opinion. Cette façon de parler est condamnée par tous les gens de goût. Son livre fut condamné par la Sorbonne. Cette maxime est condamnée de tout homme sage. Il ne faut pas le condamner sans l'entendre. On l'emploie également, dans ce sens, avec le pronom personnel. Il se condamna lui-même en avouant ses torts. On dit aussi simplement, Se condamner, Reconnaître, avouer qu'on a tort. N'en dites pas davantage, je me condamne.
CONDAMNÉ, ÉE. part. passé. Un malade condamné. Une porte condamnée. Une doctrine condamnée.
Il se dit substantivement, en Matière criminelle, de Celui contre lequel une peine afflictive ou infamante a été prononcée. Le condamné s'est pourvu en cassation. Un condamné à mort.
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