dicoperso.com | |
Les mots qui restent (1901) | |
Lien vers le dictionnaire | http://www.dicoperso.com/list/10/index.xhtml |
Lien vers le terme | http://www.dicoperso.com/index.php?a=term&d=10&t=26 |
Parmi les dix pièces de vers qui terminent l'ouvrage, figure son Discours en vers sur les faux chagrins, daté de 1835, où il s'élève avec éloquence contre « la mode d'être triste » et même un peu poitrinaire, qui sévissait alors chez certains jeunes gens, et se faisait remarquer surtout dans les soirées mondaines :
Où fuir de vos accords les ennuis solennels,
Fanfarons de chagrins et pleureurs éternels ?
Quel vent vous a soufflé dans des lieux pleins de charmes
Un nuage de spleen chargé de grosses larmes...
Un bal brillant s'annonce... ah ! mon ennui redouble
Quand de pénitents noirs une procession
Marche la contredanse avec componction...
Sur mes cheveux blanchis l'illusion voltige.
Et je dis aux danseurs d'un si grave maintien :
Cédez-moi vos vingt ans si vous n'en faites rien.
(Tome II, p. 349, v. 46.)
Louis Véron, dans les Mémoires d'un bourgeois de Paris (1853, t. I, p. 204), a rappelé cette spirituelle riposte d'Ancelot à Lacretelle :
Mais, quand vous les aviez, vous en serviez-vous bien?
© 2003 info@dicoperso.com | Powered by Glossword 1.6.4 |