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Les mots qui restent (1901) | |
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Nous trouvons pour la première fois ce mot rapporté par M. Jules Claretie dans les Petites nouvelles du Figaro, à la date du 25 octobre 1863.
Il le citait comme ayant été dit par Sainte-Beuve à propos de la Vie de Jésus, de Renan, qui venait de paraître.
Peut-être n'était-ce là qu'un emprunt à quelque vaudeville contemporain, que nos recherches ne nous ont pas fait découvrir.
Quelques jours après l'incendie du Bazar de la charité (4 mai 1897), où tant de femmes et quelques hommes trouvèrent une mort horrible, le souvenir de de ce mot inspira à M. Ranc une cruelle réflexion :
« Au lendemain de la catastrophe, écrivait-il dans le Radical du 14 mai, une brave femme, après avoir lu la première liste des morts, disait dans son langage populaire : « Ça manque d'hommes ! »
« Toutes les femmes de ce pays sont rousses et acariâtres. »
Voltaire écrivait, en 1750, dans son ouvrage : Des mensonges imprimés (§ XXXIII) :
« C'est surtout dans les voyageurs qu'on trouve le plus de mensonges imprimés... je ne parle que de ceux qui nous trompent en disant vrai, qui ont vu une chose extraordinaire dans une nation, et qui la prennent pour une coutume... Ils rassemblent à cet Allemand qui, ayant eu une petite difficulté à Blois avec son hôtesse, laquelle avait les cheveux un peu trop blonds, mit sur son album : « Nota bette, toutes les dames de Blois sont rousses et acariâtres. »
Ce trait de naïveté a été mis sur le compte de l'historien anglais Tobie Smollett (1721-1771). Cette attribution paraît insoutenable, si l'on songe qu'il vint pour la première fois en France en 1750, l'année même où Voltaire écrivait, et que son grand voyage en France et en Italie date de 1763-1765.
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