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Dictionnaire des curieux (1880) | |
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Les Lacédémoniens semblent, en effet, avoir tenu dans le plus profond mépris les longs discours, si chers aux Athéniens. Voici quelques exemples de leur façon de parler :
Avant le combat des Thermopyles, Xerxès envoya sommer les Spartiates de leur rendre leurs armes : « Viens les prendre ! » répondit Léonidas, leur général.
Après la prise d'Athènes par les Spartiates (402 av. J.-C), leur général Lysandre envoya à Lacédémone un messager porteur d'une lettre ne contenant que ces mots : Athènes est tombée.
Qoand Philippe, roi de Macédoine, écrivit aux Lacédémoniens une longue lettre pour les inviter à reconnaître ton autorité, les menaçant des plus terribles châtiments s'ils refusaient de se soumettre et s'il prenait leur ville, ils lui répondirent par le monosyllabe si.
Et quand ce même Philippe, après les avoir battus en bataille rangée, leur demanda de le recevoir en maître dans leur ville, ils répondirent par le monosyllabe none.
On cite d'autres exemples de laconisme :
Saint François Xavier, avant de se rendre aux Indes, sollicita par écrit la permission du pape. Celui-ci lui fit une réponse qui ne contenait que la lettre i (I, en latin, signifie va.)
Voltaire et Piron se trouvaient un jour à un dîner où les convives défendirent à Piron, qui était très bavard, de prononcer plus de trois mots pendant le repas. Piron garda le silence jusqu'au moment où Voltaire, qui venait d'absorber une grande quantité d'huîtres, dit avec satisfaction : Ces huîtres sont délicieuses; j'en ai au moins autant mangé que Samson tua de Philistins.
— Avec même mâchoire, riposta Piron.
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