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Les mots qui restent (1901) | |
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Au IIe acte de l'Hamlet de Shakespeare (scène II), le malheureux prince, simulant la folie, répond à Polonius qui lui demande ce qu'il lit :
« Words, words, words ! »
On a rapproché cette réponse du vers latin :
Sunt verba et voces praetereaque nihil,
(Ce sont des mots et rien que des mots.)
Vers qu'on attribue vaguement à Quintilien, mais dont on n'a pu fixer l'origine avec précision.
Le premier hémistiche se trouve dans Horace, mais avec un tout autre sens (1re Epître du livre I, v. 34) :
Sunt verba et voces, quibus hune lenire dolorem
Possis, et magnam morbi deponere partem.
(Il y a des mots et des formules propres à calmer cette souffrance et à te soulager d'une bonne partie de ton mal.)
Dans ses Apophtegmes des Lacédémoniens (auteurs inconnus, n° XIII), Plutarque a conté cette anecdote, qui a pu donner naissance au proverbe latin :
« Un Lacédémonien ayant plumé un rossignol, et ne trouvant qu'une quantité de chair insignifiante, dit : « Tu es une voix, et rien de plus. »
Le texte grec porte :
Φωνά τύ τις έσσί, ααί ούόέν άλλο.
Ce que l'on a traduit ainsi :
Vox tu es, et nihil præterea.
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