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Formule qui semble avoir été créée spécialement à l'intention,de M. Joseph Prudhomme. On n'a pas plus tôt dit devant lui: « Connais-tu... ? » qu'il achève la phrase en ajoutant: « ...le pays où fleurit l'oranger. »
Chacun sait que la chanson de Mignon, dans le charmant opéra-comique de ce nom, commence par ces vers :
Connais-tu le pays où fleurit l'oranger,
Le pays des fruits d'or et des roses vermeilles...
C'est là que je voudrais vivre !
(Paroles de MM. Michel Carré et Jules Barbier ; musique d'Ambroise Thomas. — Opéra-Comique, 17 novembre 1866. Acte Ier, scène VI.)
Pour compléter sur ce point l'instruction de M.. Prudhomme, nous rappellerons que ces vers sont la traduction de ceux que Goethe fait chanter à Mignon dans la première partie de son roman : Wilhelm Meister (Années d'apprentissage, 1794, livre III, début du chap. Ier) :
Kennst du das Land, wodie Citronen blüh'n,
Im dunkeln Laub die Gold-Orangen glüh'n,
Dahin, dahin
Möcht'ich mit dir, o mein Geliebter, zieb'n !
(Connais-tu la contrée où les citronniers fleurissent ? Dans le sombre feuillage brillent les pommes d'or... C'est là, c'est là, ô mon bien-aimé, que je voudrais aller avec toi. — Trad. J. Porchat.)
Le premier de ces vers n'est pas moins populaire en Allemagne que sa traduction l'est en France.
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