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Les mots qui restent (1901) | |
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Dans Polyeucte (1640), Corneille a écrit ce vers médiocrement euphonique :
Soutiens-moi, Fabian ; ce coup de foudre est grand.
(Acte II, scène Ire, v. 407.)
Un siècle plus tard, Voltaire faisait dire à Lusignan, dans Zaïre (13 août 1732, acte II, scène III) :
Dieu, ranime mes sens trop faibles pour ma joie !
Madame... Nérestan... Soutiens-moi, Chatillon...
Ici se pose une question que nous Soumettons aux savants: pourquoi « Soutiens-moi, Fabian ! » semble-t-il voué à la plus complète obscurité, tandis que « Soutiens-moi, Chatillon ! » a obtenu les honneurs de l'immortalité ? C'est là un mystère que nous ne nous chargeons pas d'éclaircir.
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