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Les mots qui restent (1901) | |
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On trouve cette fameuse réponse attribuée à la reine Anne d'Autriche, dans le Recueil de particularités, bons mots, etc. du président Jean Bouhier (1673-1746).
Voici l'anecdote qu'il raconte à ce sujet :
« Comme Bautru réjouissoit extrêmement la Reine mère, elle lui permettait des libertés qu'aucun autre n'eut osé prendre. Un jour entr'autres il soutenoit devant elle une thèse, qu'il n'y avoit aucune femme qui fût à l'épreuve de l'argent. La Reyne ayant témoigné estre offensée qu'on eût une pareille opinion de son sexe : « Madame, lui dit-il,Vous ne devez pas enestre choquée et je suis seur que si vous vouliez dire ce que vous pensez, vous seriez de mon sentiment. » La Reine paraissant encore plus scandalisée de ce discours : « Mais, madame, continua-t-il, si on offrait à une dame cent mille écus, croyez-vous qu'elle fût assez forte pour les refuser ? » Â quoi la Reine ayant respondu : « Ah ! fy, fy, Bautru ! Que dites-vous là ? — Si donc, dit-il, madame, on lui offroit un million, deux millions, vingt millions ? — Ah ! interrompit la Reyne, vous en diriez tant... — Eh bien, madame, répliqua-t-il à l'instant, nous y voilà. Ne vous avois-je pas dit que le plus ou le moins en faisoit l'affaire ? »
(Bibl. nat., manuscrit Fr. 25645, p. 34-35.)
On a prêté une réponse Analogue à l'abbé Terrasson, auquel la reine Marie Leszczynska demandait si, dans le cas où il aurait à rendre un arrêt, il se laisserait influencer par l'offre d'une grosse somme. (Voy. la Suite au Mémorial de Sainte-Hélène, 1824, t. I, p. 108.)
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