s. m. L'espace de terrain où une armée dresse des tentes ou construit des baraques, pour s'y loger en ordre, ou pour s'y retrancher.
Camp retranché, ouvert, fortifié. Camp bien ordonné. Camp avantageux. Dans tous les quartiers du camp. Il a mis, il a posé, assis son camp en tel endroit. La tête, le front du camp. La garde du camp. Se retrancher dans un camp. Il força les ennemis dans leur camp. Lever le camp.
Il se prend aussi pour L'armée campée. Le camp était tranquille. Tout le camp fut alarmé. Donner l'alarme au camp.
Il se dit même quelquefois, au pluriel, Des armées en général. Vivre dans les camps. Il fut élevé dans les camps. Les habitudes des camps.
Prov. et fig., L'alarme est au camp, se dit en parlant De ce qui met tout d'un coup plusieurs personnes dans une grande inquiétude.
Camp volant, Petite armée composée surtout de cavalerie, qui tient la campagne pour faire des courses sur les ennemis ou pour les observer. Il commandait un camp volant.
Fig. et fam., Être en camp volant, N'être qu'en passant dans un endroit, y demeurer peu de temps sans y avoir son domicile.
Camp de manœuvres, Celui où l'on rassemble des troupes pour les instruire en les faisant manœuvrer. Le camp de Compiègne, de Châlons.
Maréchal de camp, Officier général dont le grade était immédiatement au-dessus de celui de colonel. Autrefois un maréchal de camp prenait le titre de Maréchal des camps et armées du roi. Aujourd'hui le même grade est désigné par le titre de Général de brigade.
Aide de camp, Officier attaché particulièrement à un chef militaire, à un général, et chargé surtout de porter ses ordres.
Mestre de camp, se disait autrefois d'Un colonel d'infanterie ou de cavalerie. Mestre de camp général de la cavalerie. Voyez MESTRE DE CAMP, dans la lettre M.
CAMP, se dit aussi Des lices où l'on faisait entrer des champions, pour y vider leur différend par les armes. Il ne s'emploie guère que dans ces phrases : Demander le camp. Donner le camp. Juge du camp.
Fam., Prendre le camp, Déguerpir, se retirer. On lui fit prendre le camp.