s. f. Ouverture faite par force ou autrement à ce qui sert de clôture, comme un mur, une haie.
Ils pénétrèrent dans le jardin par une brèche, et volèrent tous les fruits. Il y a une brèche à ce mur, à cette haie. Fermer les brèches.
Il se dit, particulièrement, de l'ouverture que des assiégeants font aux murailles, aux remparts de la place assiégée. Grande brèche. La brèche est praticable, on y peut aller à l'assaut. Faire une brèche. Refaire, réparer une brèche. La batterie, le canon avait fait brèche à la muraille. Monter à la brèche. Défendre la brèche. Planter un drapeau sur la brèche. Mourir sur la brèche. Entrer par la brèche dans une ville conquise. La garnison sortit par la brèche.
Battre en brèche, Tirer avec de l'artillerie contre une muraille, contre un rempart, et d'assez près pour y faire une brèche.
BRÈCHE, se dit, par extension, en parlant De quelques autres choses. Faire une brèche, des brèches à un couteau, à une serpe, Faire une ou plusieurs cassures au tranchant. Faire brèche à un pâté, L'entamer et en manger une partie. On a abattu cent arpents de bois dans cette forêt, c'est une grande brèche, C'est un grand vide qu'on y a fait.
BRÈCHE, signifié au figuré, Le tort, le dommage que l'on fait à quelque chose, la diminution d'un bien qui devrait être conservé entier, intact. Il a fait une brèche à son honneur, à sa réputation. Cela fait brèche à sa fortune. Réparer les brèches de sa fortune. Faire brèche aux immunités, aux privilèges d'une ville, etc.
BRÈCHE
s. f. Sorte de marbre qui semble formé d'un amas de cailloux unis ensemble. De la brèche violette. Brèche d'Alep, de Dourlais, etc.
Par extension, on appelle Brèche, en Géologie, Une réunion de pierres agglutinées par un ciment naturel, trouvée dans des fentes de rochers.