s. f. Lieu où un marchand étale et vend sa marchandise, où un artisan travaille.
Les boutiques sont ordinairement au rez-de-chaussée des maisons, et ouvertes sur la rue. Boutiques de planches. Les boutiques de la rue Saint-Denis, du Palais-Royal. Les boutiques de la foire, d'un bazar. Grande boutique. Belle boutique. Petite boutique. Boutique en plein vent. Boutique bien garnie, bien fournie. Boutique de mercier, d'épicier, de perruquier, de cordonnier. Tenir boutique. Avoir boutique. Fermer, ouvrir sa boutique. Garçon de boutique. Fille de boutique. Mettre un jeune homme en boutique.
Par mépris, Courtaud de boutique, Garçon de boutique. Garde-boutique, Étoffe, marchandise passée de mode, que le marchand garde depuis longtemps; et généralement Toute marchandise de mauvais débit.
Se mettre en boutique, ouvrir boutique, lever boutique, Entreprendre quelque espèce de commerce ou d'industrie à boutique, ouverte. Fermer boutique, Cesser de travailler ou de vendre en boutique, quitter le commerce. Il ne veut plus être marchand, il a fermé boutique.
BOUTIQUE, se dit, par extension, de Toutes les marchandises dont une boutique est garnie. Il a vendu sa boutique, son fonds de boutique. Il a engagé toute sa boutique. On le dit également quelquefois de Tous les instruments d'un artisan. Il a emporté ses marteaux, ses limes, etc., enfin toute sa boutique. Vous avez une boutique de menuisier chez vous.
Prov. et fig., Faire de son corps une boutique d'apothicaire, Prendre trop de remèdes.
Fig. et fam., Cela vient, cela sort, cela part de la boutique d'un tel, Cela est de l'invention d'un tel, c'est un tel qui a tenu ce propos, qui a débité cette nouvelle. On ne le dit guère qu'en mauvaise part.
BOUTIQUE, se dit aussi d'Un bateau de pêcheur dont le fond est percé de trous, et dans lequel le poisson se conserve vivant. Aller prendre du poisson à la boutique.