v. n. (Il se conjugue comme
Courir.) Coopérer, produire un effet conjointement avec quelque cause, quelque agent. Il se Dit des personnes et des choses.
Vous avez concouru avec moi au succès de cette affaire. Il concourut à le perdre. Tous les princes d'Allemagne concouraient à cette élection. Il n'a concouru à cela ni directement ni indirectement. Concourir au bien public. Plusieurs causes durent concourir à produire cette révolution. Tout semblait concourir à son bonheur, à son élévation, à sa perte, etc. Concourir à une même fin. L'État concourt pour une part dans certains travaux des communes.
CONCOURIR, en termes de Physique et de Géométrie, Se diriger vers le même point, se rencontrer. Deux forces qui concourent vers un même point. Deux lignes qui concourent en un point.
CONCOURIR, signifie aussi, figurément, Entrer ou être en concurrence pour obtenir un prix, un emploi, un titre, etc., promis au plus capable, au plus digne. Concourir pour le prix d'éloquence, de peinture, etc. Être admis à concourir. Nous concourûmes la même année. Il a concouru avec un tel pour... Concourir pour une chaire de droit, de médecine, etc. On le dit quelquefois Des ouvrages mêmes faits par les concurrents. Les ouvrages envoyés après telle époque ne pourront concourir.
Il signifie encore, Avoir les mêmes droits, pouvoir prétendre à la même situation. Tous les officiers de l'armée concourent pour l'avancement.
En termes de Droit, on dit que Des créanciers concourent, quand leur hypothèque est de même date.