v. a. Attirer, faire entrer en soi de manière à faire disparaître, engloutir.
Les sables, les terres sèches et légères absorbent les eaux de la pluie en un moment. Le Rhin, à la fin de son cours, se perd dans des sables qui l'absorbent. Il se dit dans un sens analogue en parlant Des couleurs, des sons, des odeurs, des saveurs. Le noir absorbe la lumière. Une voix faible est absorbée dans un grand chœur de musique. L'odeur de la tubéreuse absorbe l'odeur de la plupart des autres fleurs. Le goût de l'ail absorbe celui des autres assaisonnements.
Il se dit aussi Des corps qui ont la faculté de pomper les fluides placés à leur portée. Les branches gourmandes absorbent la nourriture destinée au reste de l'arbre. Les fluides sont absorbés par les vaisseaux lymphatiques. La membrane muqueuse du poumon absorbe l'oxygène de l'air, dans l'acte de la respiration. L'éponge absorbe l'eau.
ABSORBER, au figuré, signifie, Consumer entièrement, et, en ce sens, il se dit principalement en parlant Des biens, des richesses, de l'argent. Les procès ont absorbé tout son bien.. Les frais du scellé ont absorbe la meilleur partie de la succession. Les conventions matrimoniales absorberont tout le bien du mari. Cela absorbera trop de temps.
Il signifie aussi, Attirer à soi en entier. Cet orateur avait tellement absorbé l'attention, qu'il n'y en eut plus pour les autres. Cette scène absorbe tout l'intérêt de la pièce. Ses nouvelles fonctions l'absorbent tout entier.
ABSORBER, est aussi verbe pronominal. Les pluies s'absorbent dans les sables. Tout passe, et s'absorbe dans l'éternité.
ABSORBÉ, ÉE. part. passé.
Il se dit D'une personne profondément appliquée à quelque chose. Il est absorbé, entièrement absorbé dans l'étude des mathématiques. Il était absorbé dans ses réflexions.
Être tout absorbé en Dieu, Être dans une méditation continuelle des choses de Dieu.