v. a. Agiter en divers sens, en des sens contraires.
La mer nous a ballottés pendant trois jours et trois nuits sans relâche.
Il s'emploie quelquefois neutralement, et se dit D'une chose qui remue et qui éprouve des secousses, faute d'être fixée comme elle devrait l'être. Cette porte, cette fenêtre ballotte; arrêtez-la. Ce violon ballotte dans son étui.
Il signifie, au jeu de Paume, Peloter, se renvoyer la balle, jouer sans faire de partie réglée.
Fig. et fam., Ballotter quelqu'un, Se jouer de lui, le renvoyer de l'un à l'autre; lui donner des espérances, sans avoir envie de rien faire pour lui.
Fig., Ballotter une affaire, La discuter, l'agiter de part et d'autre, en délibérer. Dans cette phrase et dans la précédente, Ballotter est actif.
BALLOTTER, signifie aussi, Se servir de ballottes pour donner les suffrages ou pour tirer au sort. Dans cette acception, il a vieilli.
Il signifie encore, Aller au scrutin pour décider lequel l'emportera de deux compétiteurs qui ont eu le plus de voix dans un scrutin précédent ; et alors il ne s'emploie guère que passivement. Ces deux candidats ont été ballottés. Il a été ballotté avec un tel.
BALLOTTÉ, ÉE. part. passé.