v. n. Il se dit proprement D'une armée qui dresse des tentes ou construit des baraques en quelque lieu, pour s'y loger en ordre, ou pour s'y retrancher.
Nous campâmes en tel endroit. L'armée alla camper à la vue des ennemis. Faire camper son armée. Il entend admirablement bien l'art de camper.
Il signifie au figuré, Ne faire qu'une courte station dans un lieu. Nous n'avons fait que camper dans cet endroit.
Fam., Il campe, se dit D'un homme qui n'a point de logis assuré, qui en change tous les jours.
CAMPER, est aussi verbe actif. Ce général a campé son armée entre la montagne et la rivière. Avec le pronom personnel : Il se campe toujours avantageusement. Il s'était campé près de telle ville.
Fig. et fam., Camper là quelqu'un, Le laisser, l'abandonner, lorsqu'on l'a mis ou qu'il s'est mis lui-même dans une situation embarrassante.
CAMPER, avec le pronom personnel, signifie aussi, très familièrement, Se placer. Il se campa dans un fauteuil. Il vint hardiment se camper dans la meilleure place. Où vous êtes-vous allé camper?
Il signifie encore, Se mettre en certaine posture, se placer sur ses pieds d'une certaine manière. Il se campe bien.
CAMPÉ, ÉE. part. passé. Une armée campée.
Fig. et fam., Être bien campé, Être bien installé, bien placé en quelque endroit. Vraiment, vous voilà bien campé. On dit aussi, Être bien campé sur ses jambes.