s. f. La dignité et la fonction de censeur, chez les anciens Romains.
Durant la censure de Caton.
Il signifie plus ordinairement, Correction, répréhension. Soumettre ses écrits à la censure de quelqu'un. Subir la censure de quelqu'un. Souffrir la censure. S'exposer à la censure.
Il se dit, dans un sens particulier, de L'examen qu'un gouvernement fait faire des livres, des journaux, des pièces de théâtre, etc., avant d'en permettre la publication ou la représentation. Établir la censure. Abolir, rétablir la censure. Censure préalable. Censure des journaux. Censure des pièces de théâtre, ou Censure dramatique. Passer à la censure.
Il signifie, par extension, Le corps des personnes commises à cet examen. La censure ne permit pas l'insertion de cet article dans les journaux. Vers supprimés à la représentation par ordre de la censure.
CENSURE, en Matière de dogme, se dit d'Un jugement qui porte condamnation. La censure que la Sorbonne fit de tel livre, de telle proposition.
Il signifie aussi, Excommunication, interdiction ou suspension d'exercice et de charge ecclésiastique. Il a encouru la censure. On dit également, dans ce sens, au pluriel, Censures ecclésiastiques.
Il se dit encore de La peine de discipline que les corps de magistrature, les chambres des notaires et des avoués, prononcent contre ceux de leurs membres qui manquent d'une manière grave aux devoirs de leur profession.