s. f. Morceau de bois, de fer, etc., rond ou carré, qu'on fait entrer dans un trou, pour le boucher, pour faire des assemblages, ou pour d'autres usages.
Cheville de bois, de fer, de cuivre. Cheville Carrée, ronde. Grosse cheville. Cela ne tient qu'à une cheville. Pendre quelque chose à une cheville. Planter, ficher une cheville dans la muraille.
Cheville ouvrière, Grosse cheville de fer qui joint le train de devant d'un carrosse avec la flèche ou avec les brancards. Cela signifie aussi, figurément et familièrement, Le principal mobile, le principal agent d'une affaire.
Cheville à tourniquet, Bâton qu'on passe dans une corde, et dont on fait une espèce de tourniquet pour serrer la corde qui assure la charge d'une charrette.
Prov., fig. et pop., Autant de trous, autant de chevilles; autant de chevilles que de trous, se dit en parlant D'une personne qui trouve à tout des excuses, des, réponses, des défaites, des expédients.
Aux Jeux de l'hombre, du quadrille et du tri, Être en cheville, N'être ni le premier ni le dernier en carte.
CHEVILLE, se dit figurément, en Versification, de Tout ce qui n'est mis dans un vers que pour la mesure ou pour la rime. Ces vers sont pleins de chevilles. Cette épithète est une cheville.
CHEVILLE, se dit aussi Des petits morceaux de bois ou de métal qui, dans les instruments à cordes, servent à tendre ou à détendre les cordes. Il manque une cheville à ce violon.
Cheville du pied, Partie de chacun des deux os de la jambe qui s'élève en bosse, aux deux côtés du pied.
Fig. et fam., Il ne lui va pas à la cheville du pied, se dit D'un homme comparé à un autre qui, dans son genre, lui est extrêmement supérieur.