v. n. (il se conjugue comme Mettre.) Consentir réciproquement, par acte, de se rapporter sur les différends, les procès qu'on a ensemble, au jugement d'un ou de plusieurs arbitres.
Ils ont compromis de toutes leurs affaires entre les mains d'un tel. Je lui ai offert de compromettre là-dessus, s'il voulait. Ils ont compromis sur tous les chefs du procès.
Il est aussi actif, et signifie, Commettre quelqu'un, l'exposer à se trouver dans quelque embarras, à recevoir quelque chagrin, quelque dégoût, soit en se servant de son nom sans son aveu, soit en l'embarrassant dans des démêlés, dans des affaires. N'ayez pas peur, je ménagerai si bien les choses, que je ne vous compromettrai pas. Il est gravement compromis. On dit dans le même sens, Compromettre sa dignité, son autorité, sa fortune, sa réputation, etc., Exposer sa dignité, son autorité, sa fortune, sa réputation, etc., à recevoir quelque diminution, quelque échec; et, Compromettre la dignité, les intérêts, etc., de quelqu'un.
Compromettre une femme, Donner à penser par ses paroles ou ses actes qu'on a une liaison avec elle.
COMPROMETTRE, s'emploie avec le pronom personnel dans le sens de S'exposer à des embarras, à des périls. Il s'est bien compromis dans cette affaire. Vous courez risque de vous compromettre, en agissant de la sorte.
Il signifie aussi, Mettre sa réputation en péril. Cette femme se compromet singulièrement.
COMPROMIS, ISE. part. passé. Se trouver compromis. Un homme compromis. Une femme compromise.