s. m. Ce qui mène à un lieu. Il n'est guère usité que dans les phrases où le lieu dont on parle est considère comme étant de facile ou de difficile abord.
Place de facile accès, de difficile accès. La place n'est pas fortifiée, mais l'accès en est difficile. L'accès en est aisé. Les fortifications qui en défendent l'accès. Cette côte, cette île est de difficile accès. Avoir accès, avoir un libre accès auprès de quelqu'un, Avoir la facilité de lui parler, de l'entretenir. On dit, dans un sens analogue, Cet homme est de facile accès, de difficile accès.
ACCÈS, se dit en parlant De ce qui se pratique au conclave, lorsque dans le scrutin aucun cardinal n'ayant eu le nombre de voix requis pour être élu pape, on fait un essai d'élection entre ceux qui ont été proposés au scrutin. Les billets du scrutin, et les billets de l'accès. Après le scrutin, on alla à l'accès. Tel cardinal a eu tant de voix à l'accès. Il fut pape à l'accès.
ACCÈS, se dit, en Médecine, de Certains phénomènes morbides qui se montrent à des intervalles ordinairement réguliers, et spécialement de Ceux qui caractérisent les fièvres intermittentes. Les accès présentent toujours, au milieu de symptômes variables, un frisson suivi de chaleur et de sueur. Avoir un accès de fièvre, un accès violent. Il en a été quitte pour un petit accès. Le premier accès. Le second accès. Son accès n'a duré que deux heures. Un accès avec des redoublements. L'accès est sur sa fin. L'accès avance, retarde, diminue.
Il se dit aussi, Des attaques de certaines maladies qui ont ordinairement des retours et des redoublements, comme la rage, la folie, la goutte, le mal caduc. Il est sujet à des accès de folie en de certains temps. Il a un accès de goutte.
ACCÈS, se dit figurément, au sens moral : il signifie alors, Mouvement intérieur et passager en conséquence duquel on agit. Il a des accès de dévotion, des accès de libéralité. Avoir des accès de colère, de rage. Il faut prendre garde à ses accès. Il est avare ou généreux par accès.