s. m. Lieu établi pour servir de refuge aux débiteurs,aux criminels.
Asile saint, sacré, inviolable. La loi de Moïse établit des asiles. Les églises étaient autrefois des asiles. Se jeter, se retirer, se sauver dans un asile. La franchise, la sainteté des asiles. Autrefois les ambassadeurs avaient droit d'asile. Violer un asile. Arracher quelqu'un d'un asile. On dit de même quelquefois,
Lieu d'asile.
Il se dit, par extension, de Tout lieu où l'on se met à l'abri des poursuites de la justice, d'une persécution, d'un danger, etc. Trouver un asile dans la maison d'un prince. Les maisons des grands ne doivent point servir d'asile aux criminels. Votre maison lui servit d'asile contre la persécution de ses ennemis. Romulus ouvrit un asile à tous les brigands de l'Italie.
Il signifie encore, Retraite, séjour, habitation. Un malheureux sans asile. Cet antre fut mon asile. Asile agréable, délicieux, champêtre. Tout, dans cet asile, respire l'innocence et la paix. L'asile de la vertu. L'asile des plaisirs, de la volupté.
Il se dit particulièrement d'une maison où une personne qui n'a pas de quoi subsister, trouve une retraite dans sa mauvaise fortune. Il ne savait où donner de la tête, il a trouvé un asile chez un de ses amis.
Salle d'asile, ou simplement Asile, Établissement charitable destiné à recevoir les enfants de deux à six ans, auxquels les parents pauvres et travaillant en journée, ne sauraient donner les soins nécessaires.
ASILE, se dit aussi dies Établissements de bitenfaisance qui servent de retraite à des infirmes, à des vieillards ou à des convalescents. L'asile de Vincennes. L'asile du Vésinet.
ASILE, se dit encore figurément, Des personnes et des choses qui protègent, qui défendent. Vous êtes mon asile. La solitude est un asile contre les passions.