Si les peuples faisaient justice eux-mêmes des pouvoirs meurtriers, s'ils refusaient de se laisser tuer sans raison... ce jour-là la guerre serait morte. — Guy de Maupassant.
Eh bien! oui, puisque les gouvernements prennent ainsi le droit de mort sur les peuples, il n'y a rien d'étonnant à ce que les peuples prennent parfois le droit de mort sur les gouvernements.
Ils se défendent. Ils ont raison. Personne n'a le droit absolu de gouverner les autres. — Guy de Maupassant.
Les hommes de guerre sont des fléaux du monde. Nous luttons contre la nature, l'ignorance, contre les obstacles de toute sorte, pour rendre moins dure notre misérable vie. Des hommes, des bienfaiteurs, des savants, usent leur existence à travailler à ce qui peut aider, ce qui peut secourir, ce qui peut soulager leurs frères. Ils vont, acharnés, à leur besogne utile, entassant les découvertes, agrandissant l'esprit humain, élargissant la science, donnant chaque jour à l'intelligence une somme de savoir nouveau, donnant chaque jour à leur patrie du bien-être, de l'aisance, de la force. La guerre arrive. En six mois, les minéraux ont détruit vingt ans d'efforts, de patience et de génie. — Guy de Maupassant.
Si les peuples comprenaient, s'ils faisaient justice eux-mêmes des pouvoirs meurtriers, s'ils refusaient de se laisser tuer sans raison, s'ils se servaient de leurs armes contre ceux qui les leur ont données pour massacrer, ce jour-là, la guerre serait morte. — Guy de Maupassant.