Vous tous, peuples d'Europe, regardez aussi vos mains! Elles aussi sont sanglantes, et elles sont innocentes. Unissez-les! Vous êtes frères, frères par le mal subi, frère par le mal commun. O bourreaux de vous-mêmes. — Romain Rolland.
... Je ne prendrai point place à la communion sacrilège du sang. Je ne mangerai point ma part du Fils de l'Homme. Je suis frère de tous, et je vous aime tous, hommes, vivants d'une heure, qui vous volez cette heure. — Romain Rolland.
Défaites-vous, peuples d'Europe, de cette mentalité de troupeaux, qui s'en remettent, pour brouter, au berger et à ses chiens. — Romain Rolland.
La Démocratie, c'est l'art de se substituer au peuple et de lui tondre la laine, en son nom solennel, pour le profit de quelques bons apôtres. — Romain Rolland.
Fatalité de la guerre, vieux refrain des troupeaux qui font de leur faiblesse un dieu, et qui l'adorent. — Romain Rolland.
Il ne faut pas bercer nos pacifistes français de l'agréable illusion que la paix se contente d'une déclaration magnanime, qui leur assure, sans risques et sans frais, les privilèges intacts des traités de rapine imposé par la force en 1919. — Romain Rolland.
C'est là tout le tragique de l'humanité, qu'elle ne veut pas voir et savoir. Il lui faut, désespérément, diviniser sa fange, — Romain Rolland.
Ah! pensaient ces jeunes gens, qu'on ne nous parle plus de la lutte des démocraties contre les autocraties ! Car c'est la même crasse sur toutes les craties. — Romain Rolland.
Aujourd'hui qu'au blason a succédé le drapeau, nous nous proclamons affranchis des superstitions, Quand furent-elles plus épaisses? Nous ne sommes même plus libres de dire que nous ne sommes pas libres! Il faut, le bât sur le dos, braire : Vive la liberté. — Romain Rolland.