La guerre ne prouve, plus rien. Il fut un temps où la victoire récompensait la bravoure des combattants, leur patriotisme, leur désir de faire triompher une cause juste. Elle est, très souvent aujourd'hui, le résultat d'un machinisme aveugle, favorisant celui qui a tort... L'issue des batailles dépend, enfin, du hasard. Il favorise parfois le moins digne. — Général Percin.
Dans mon enfance, j'étais militariste... J'ai opté pour l'Ecole Polytechnique, parce que — je l'avoue — à l'habit noir du normalien, j'ai préféré le chapeau à claque sur l'oreille et l'épée au côté du Polytechnicien... Je suis devenu, sur mes vieux jours, pacifiste intransigeant, internationaliste, partisan du rapprochement franco-allemand.— Général Percin.
La guerre n'est donc pas seulement un moyen ruineux, cruel, barbare, inhumain, c'est un moyen stupide de régler les différends qui peuvent s'élever entre les peuples. — Général Percin.
Ce qui est atroce, et le sera toujours, c'est la guerre elle-même. C'est la guerre qu'il faut supprimer. — Général Percin.
C'est bien la faute de nos gouvernants si l'esprit de guerre est toujours vivant. Ils ne font rien de ce qu'ils devraient faire pour le tuer. — Général Percin.
... On invoque des mobiles plus nobles. On dore la pilule, et le peuple l'avale, convaincu que l'honneur de la patrie est engagé. — Général Percin.
Moi, je dis que les mauvais Français sont ceux qui, au lieu de se rapprocher d'un peuple, au contact duquel nous aurions à gagner, entretiennent, par des accusations mensongères, des sentiments de haine dont l'esprit de guerre résulte inévitablement. — Général Percin.
Il faut le dire bien haut. Lorsque les peuples sauront que, pour les lancer les uns contre les autres, on les trompe, ils refuseront de marcher. — Général Percin.
La guerre a tué les énergies morales et les énergies intellectuelles qu'il faudrait pour réparer le mal qu'elle a fait. — Général Percin.
Or, tous les traités d'art militaire recommandent au général qui fait le siège d'une place forte de canonner la population civile, pour qu'elle agisse sur le gouverneur et le décide à capituler. — Général Percin.
Nous avons perdu un million et demi de nos hommes, les meilleurs... Mais ces pertes ne sont rien, à côté de la paralysie qu'a causée l'obligation du silence; rien, à côté de la flétrissure morale que le triomphe du mensonge a infligée à l'âme humaine. — Général Percin.
Il faut dire aux peuples que, pour les lancer les uns contre les autres, on les a toujours trompés. — Général Percin.
Il n'y aura pas d'esprit international, en Europe, tant qu'un jour de deuil pour une nation sera un jour de joie pour un autre. — Général Percin.
Ce sont les politiciens qui ont excité le peuple français contre le peuple allemand: Ils l'excitent encore tous les jours en le mettant en garde contre la fourberie teutonne. Mais, tour à tour, suivant les va et vient de la politique étrangère, ils lui avaient signalé, avec indignation, la duplicité russe, la traîtrise italienne et la perfidie d'Albion. — Général Percin.