Fastes Les cérémonies et les jeuxA Rome, on donnait le nom de Fastes aux tables ou calendriers sur lesquels étaient indiqués, jour par jour, les fêtes, les jeux, les cérémonies de l'année, sous la division de jours fastes et néfastes, permis et défendus, c'est-à-dire de jours destinés aux affaires, et de jours destinés au repos. On attribue cette division à la sage politique du roi Numa. En général, les jours néfastes étaient ceux qui avaient été signalés par quelque événement malheureux. Ces jours-là tous les tribunaux étaient fermés, et il était interdit de rendre la justice.
Les pontifes, uniques dépositaires des Fastes, inscrivaient aussi sur les tables ou registres, dans l'ordre chronologique, tout ce qui se passait de mémorable au cours de l'année. Leur pouvoir finit par être dangereux, parce que, sous prétexte de jours fastes ou néfastes, ils pouvaient avancer ou reculer le jugement des affaires les plus importantes et traverser les desseins les mieux concertés des magistrats et des particuliers. Ils exercèrent ce pouvoir pendant quatre cents ans.
On distinguait les grands Fastes, ou ceux que la flatterie consacra dans la suite aux empereurs ; les petits Fastes, ou Fastes purement calendaires ; les Fastes rustiques qui marquaient les fêtes de la campagne ; les Éphémérides ou histoires succinctes de chaque jour ; et enfin les Fastes publics où l'on marquait tout ce qui concernait la police de Rome.
Ce qu'on appelait Fastes consulaires était la liste contenant les noms des consuls et autres magistrats avec la date exacte de leur entrée et de leur sortie de charge. Cette liste était faite sur des tables de marbre ou de bronze conservées dans des temples avec les archives de l'État.
En Grèce, on évaluait la durée du temps par périodes de quatre années, appelées Olympiades, parce que chaque période s'ouvrait et se fermait par les jeux Olympiques célébrés aux environs de Pise, dans le Péloponèse. La première Olympiade commence en l'année 776 avant Jésus-Christ.
À Rome, le temps s'évaluait par périodes de cinq ans, appelées Lustres. Chaque lustre commençait par un recensement et une purification du peuple, appelée lustration, et, dans cette circonstance, on célébrait les suovétaurilies, triple sacrifice, le plus solennel de tous, d'un verrat, d'un bélier et d'un taureau. Il était offert au dieu Mars.