Prêtres et Prêtresses Les cérémonies et les jeuxA l'origine, le sacerdoce appartenait aux chefs des familles, ou patriarches, ensuite il passa aux chefs des peuples. Chez les Grecs, les princes se chargeaient anciennement de presque toutes les fonctions sacerdotales : à côté de leur épée, ils portaient, enfermé dans un étui, le couteau du sacrificateur. Plus tard, il y eut des familles entières exclusivement consacrées à l'intendance des sacrifices et du culte de certaines divinités. Telle était, par exemple, la famille des Eumolpides d'Athènes, qui donna l'hiérophante ou le souverain prêtre de Cérès à Éleusis, pendant douze cents ans.
Chez les Romains, l'institution des prêtres avait un caractère à la fois politique et religieux. Le sacerdoce était une sorte de magistrature chargée d'administrer ou du moins de surveiller autant les affaires de l'État que celles de la religion. Les prêtres, élus par le peuple, furent d'abord choisis parmi les patriciens, mais, l'égalité religieuse ne tarda pas à s'établir, et les plébéiens entrèrent dans tous les collèges sacerdotaux. On tint compte cependant, dans les élections sacerdotales, de l'honorabilité et de l'illustration des familles.
Il faut distinguer deux classes de prêtres romains. Les uns n'étaient attachés à aucun dieu particulier ; mais ils offraient des sacrifices à tous les dieux : tels étaient les pontifes, les augures, les quindécimvirs, les auspices, ceux qu'on appelait frères arvales ; les curions, les septemvirs nommés aussi Épulons ; les féciaux ; d'autres à qui on donnait le nom de compagnons ou assesseurs ; et enfin le roi des sacrifices. Les autres prêtres avaient chacun leur divinité particulière : ceux-là étaient les flamines, les saliens, les luperques, les galles, et enfin les vestales.
Les prêtresses les plus connues sont celles qui rendaient des oracles ou qui se consacraient au culte de Bacchus et de Vesta ; mais les prêtresses étaient fort nombreuses surtout en Grèce. En certains endroits on choisissait les jeunes filles : telles étaient entre autres la prêtresse de Neptune dans l’île de Calaurie, celle du temple de Diane à Égire, en Achaïe, et celle de Minerve à Tégée, en Arcadie. Ailleurs, comme dans le temple de Junon, en Messénie, on revêtait du sacerdoce des femmes mariées.