v. a. Faire passer par le gosier dans l'estomac quelque aliment, quelque liqueur, ou autre chose.
Avaler un bouillon. Avaler un œuf. Il avale les morceaux sans mâcher. Il ne saurait plus rien avaler. Il n'avale qu'avec peine. Avaler une arête, un os.
Prov. et pop., Ne faire que tordre et avaler, Manger trop avidement, et avaler presque sans mâcher.
Fam. et par exagérat., Il avalerait la mer et les poissons, se dit D'un homme qui à une grande soif, ou qui a un appétit insatiable; et quelquefois, au figuré, D'un homme extrêmement avide de richesses.
Prov. et fig., Avaler le calice, avaler le morceau, Se soumettre à quelque chose de fâcheux, malgré la répugnance qu'on y peut avoir.
Prov. et fig., Avaler des couleuvres, Recevoir des dégoûts, des chagrins, des mortifications qu'on est obligé de dissimuler, dont on n'ose se plaindre. À la cour, on avale bien des couleuvres.
Fig. et pop., On lui fera avaler cela, On lui fera croire cela, ou On lui fera endurer cela. On lui en fera avaler bien d'autres.
AVALER, signifie aussi, Abaisser, faire descendre. Avaler du vin dans la cave. En ce sens il est populaire.
En termes de Jardinage, Avaler une branche, La couper près du tronc.
Sur les rivières, Ce bateau avale, ce bateau va en avalant, Il suit le courant de la rivière. Dans ce sens, qui a vieilli, Avaler est neutre.
AVALER, avec le pronom personnel, signifie, Pendre, descendre trop bas. Le ventre de cette jument s'avale.
AVALÉ, ÉE. part. passé.
Il est aussi adjectif et signifie, Qui pend un peu. Avoir les joues avalées, les épaules avalées. Cette chienne mettra bas bientôt, elle a le ventre fort avalé. Ce chien courant a les oreilles bien avalées.