v. a. Mettre dans le bain, faire prendre un bain, des bains,
Baigner un enfant. On l'a baigné durant quinze jours. Baigner un chien. On dit de même :
Baigner une partie malade. Se baigner les pieds, les yeux, etc.
Il s'emploie aussi avec le pronom personnel régime direct. Se baigner dans la rivière, à la mer. Aller se baigner. Cet oiseau aime beaucoup à se baigner. Faire baigner des chevaux, un chien. Dans cette dernière phrase, le pronom est sous-entendu.
Fig., Se baigner dans le sang, Faire mourir beaucoup de monde, par cruauté. Il se baigna dans le sang de ses sujets.
BAIGNER, se dit aussi Des mers, des rivières, etc., par rapport aux lieux qu'elles entourent où qu'elles touchent. Les continents que baignent ces vastes mers. Le fleuve qui baigne ces murs. Cette rivière baigne la limite de mon jardin.
Il signifie encore par exagération, Mouiller, arroser. Baigner son lit de larmes. Les pleurs qui baignaient son visage. En lisant sa lettre on voyait qu'il l'avait baignée de ses larmes.
Il est quelquefois neutre, et signifie, Être entièrement plongé et tremper plus ou moins longtemps dans un liquide. Il faut que ces herbes baignent dans l'esprit-de-vin, que ces concombres baignent dans le vinaigre. Ce malade ne changera de linge que quand il baignera dans sa sueur.
Baigner dans son sang, Perdre beaucoup de sang, en être couvert.
BAIGNÉ, ÉE. part. passé. Des yeux baignés de larmes. Nous le trouvâmes baigné dans son sang. Un pays baigné par une rivière.
Être baigné de sueur, Suer abondamment.