v. a. Faire le siège d'une place de guerre, d'une citadelle, etc.
On va bientôt assiéger la ville, la forteresse.
Il se dit aussi en parlant Des personnes qui sont enfermées dans une place assiégée. Ce prince fut assiégé dans sa capitale.
Il se dit figurément Des choses, dans des acceptions analogues. Déjà les eaux débordées assiégeaient notre dernier refuge, nous assiégeaient de toutes parts. Il se dit, par exagération, D'une foule qui se présente avec empressement à l'entrée de quelque lieu public, etc. La foule assiégeait de bonne heure les bureaux du théâtre. Les curieux assiégeaient la porte du tribunal.
ASSIÉGER, signifie encore figurément, Obséder, poursuivre, Importuner. Ses créanciers l'assiègent tous les matins dans sa maison. C'est un homme qui m'assiège tout le jour. J'en suis assiégé à toute heure. Être assiégé par les solliciteurs. On dit dans un sens analogue, Assiéger la porte de quelqu'un, S'y présenter continuellement, fréquemment.
Il se dit également Des choses. Les fléaux qui nous assiègent. Tous les maux assiègent sa vieillesse. Ce souvenir m'assiège.
ASSIÉGÉ, ÉE. part. passé.
Il se dit substantivement de Ceux qui sont dans une place assiégée; et, dans ce sens, il ne s'emploie guère qu'au pluriel. Les assiégés firent une sortie. Un des assiégés vint, se rendit dans le camp. On dit quelquefois au singulier, dans un sens collectif, L'assiégeant et l'assiégé, pour Les assiégeants et les assiégés.