Les dictionnaires définissent le mot froid par absence de chaleur.
Scientifiquement parlant, le froid n'existe pas.
Nous touchons un corps et nous disons qu'il est chaud ou froid suivant que sa température est supérieure ou inférieure à la température de nos organes tactiles au moment où nous les mettons en présence de ce corps.
Ce que nous appelons chaud et froid n'est qu'une affaire de convention. Si, après avoir trempé le doigt dans de l'eau à 50 degrés, on le trempe dans de l'eau à 10 degrés, cette dernière paraîtra froide, bien qu'en réalité elle recèle encore une grande quantité de chaleur.
Il n'y a pas de corps froids, c'est-à-dire dans lesquels il y ait absence de chaleur. La glace, la neige contiennent du calorique. La température de la glace fondante, c'est-à-dire 0 degré, est une convention. Nous appelons chaleur la température au-dessus de 0, et froid la température au-dessous. Mais si bas que puisse descendre un thermomètre, il y a encore de la chaleur dans les corps qui l'environnent. Le degré le plus bas de température que l'on ait pu constater jusqu'à ce jour est 56 au-dessous de zéro. Mais, artificiellement, on peut dépasser de beaucoup ce chiffre.
Donc, la chaleur existe, mais le froid, si on l'appelle absence de chaleur, n'existe pas. Le froid n'est qu'un degré moindre de chaleur, relativement à notre corps ou à un corps quelconque choisi comme terme de comparaison.
Les corps échangent constamment leur chaleur ; les plus chauds rayonnent la leur sur les corps moins chauds. Si le soleil et les foyers allumés par l'homme n'intervenaient sans cesse, tous les points de la terre seraient bientôt à un degré uniforme de chaleur.