Ce qui est affreux, c'est de penser que toutes ces victimes déchiquetées, méconnaissable, anéanties, étaient des hommes comme nous. Ils auraient pu penser ce que nous pensons, aimer avec nous, s'ils n'avaient pas été jugulés par le mensonge, les mensonges de la guerre... C'étaient des frères, et on les a tués moralement, torturés physiquement, et enfin tués, totalement, rayés du nombre des êtres, rayés même au nombre des choses terrestres, puisqu'ils n'ont pas une tombe où conserver la caricature funèbre de leur forme humaine. — Jean de Saint-Prix.

De plus en plus, je suis pénétré de cette grande vérité humaine : rien, rien au monde ne permet à l'homme de prendre la vie d'un autre homme. La guerre ne justifie par le meurtre, mais la Révolution non plus. — Jean de Saint-Prix.

S'il y avait maintenant une révolution et que le premier acte à accomplir dépendit de moi, ce premier acte serait de réunir tout ce qu'il existe en France de poudre, de canons, fusils, cartouches, etc., et de faire sauter tous ces engins, pour que la révolution se développe malgré elle par des voies pacifiques.
Si la Révolution était vaincue, elle aurait du moins ce mérite d'avoir affirmé à la face du monde, contre les guerriers, que la vie humaine est sainte et que tout assassinat, pour n'importe quelle cause, est un crime. — Jean de Saint-Prix.

Il n'y à rien à attendre des gouvernements, qui ont pour raison d'être d'exciter jusqu'au bout le sentiment national. — Jean de Saint-Prix.