Le roi, l'âne, ou moi, nous mourrons. La Fontaine. Le Charlatan, livre VI, fable XIX.
Un charlatan prétendait rendre un âne disert. Le roi le fit mander et voulut mettre son talent à l'épreuve. L'homme s'engagea à faire du baudet un orateur au bout de dix ans, sous peine d'être pendu. Comme un des courtisans le plaisantait,
L'autre reprit : Avant l'affaire.
Le roi, l'âne, ou moi, nous mourrons.
Moralité :
...........C'est folie
De compter sur dix ans de vie.
La Fontaine a emprunté le sujet de cette fable à Abstemius (XVIe siècle).
Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes :
Ils peuvent se tromper comme les autres hommes.
P. Corneille. Le Cid (1636) ; acte Ier, scène III, vers 157-158. Le comte à don Diègue.