Ménager la chèvre et le chou. Expression proverbiale qui signifie ménager deux partis contraires et qui paraît avoir pour origine ce petit problème que l'on pose aux enfants :
« Sur le bord d'une rivière se trouvent un loup, une chèvre et un chou : il n'y a qu'un bateau, si petit que le batelier seul et l'un d'eux peuvent y tenir.
» Il est question de les passer, de sorte que le loup ne mange point la chèvre, ni la chèvre le chou. »
Le problème se résout ainsi :
Le batelier passe d'abord la chèvre, puis il retourne prendre le loup. L'ayant passé, il ramène la chèvre, et la laisse sur le bord pour passer le chou ; il retourne ensuite à vide pour reprendre la chèvre.
Ce proverbe est d'ailleurs fort ancien. On le trouve déjà mentionné dans le Dictionnaire comique, satirique, burlesque, etc. de Leroux (Amsterdam, 1718).
On lit à l'art. CHÈVRE :
« On ne peut pas sauver la chèvre et les choux, pour dire qu'on ne peut pas mettre une affaire à l'abri de toutes sortes d'inconvénients, ni se ménager avec tout le monde. »