Le Chou colossal. L'histoire du chou et de la marmite était connue longtemps avant la fable de La Fontaine (le Dépositaire infidèle).
On la trouve notamment reproduite sous cette forme, par J. P. Lange, dans ses Deliciæ academicæ d'après Jacques Pontanus (Attica bellaria, 1615-1620) :
« Deux farceurs voulant un jour raconter des choses grandes et inouïes, le premier dit qu'en un certain pays il avait vu un chou d'une telle grandeur qu'il pourrait abriter cinq cents cavaliers. — Et moi, dit le second, j'ai vu dans un autre pays un chaudron que cent ouvriers étaient en, train de fabriquer, et d'une si vaste dimension qu'ils ne pouvaient entendre les coups frappés par les autres. Le premier reprit : Que voulaient-ils donc faire, mon Dieu, d'un si grand chaudron ? L'autre répondit : C'était pour y faire cuire ton chou. » (Heilbronn, 1665, livre III, p. 122.)