Aucun fiel n'a jamais empoisonné ma plume.C'est le seul trait qu'on ait retenu du discours de réception en vers, que Crébillon prononça à l'Académie française le 27 septembre 1731 (vers 13me). L'idée en fut trouvée si juste que l'assemblée l'accueillit par d'unanimes applaudissements. (Voy. les Œuvres de Crébillon, éd. P. Didot, 1818, t. I, p. 13 de la Notice, et t. II, p. 339.)
Tant de fiel entre-t-il dans l'âme des dévots?
Boileau. Le Lutrin, poème héroï-comique en six chants (1674) ; chant Ier, vers 12.
On sait qu'au début de ce poème, Boileau a imité quelques-uns des premiers vers de l'Énéide ; il traduisait ici le 11e :
...Tantœne animis cœlestibus iræ ?
(De telles haines entrent-elles dans l'âme des dieux?)