« On veut avoir ce qu'on n'a pas,
Et ce qu'on a cesse de plaire. » Philippe et Georgette, comédie on un acte, mêlée d'ariettes, de Monvel; musique de Dalayrac. Comédie Italienne, 28 décembre 1791. Refrain du premier couplet chanté à la scène VIII par M. Bonnefoi.
Fin du 3e couplet :
Notre femme a beaucoup d'appas,
Celle du voisin n'en a guère...
Mais on aime ce qu'on n'a pas,
Et ce qu'on a cesse de plaire.
Ce refrain est une traduction de deux vers de Lucrèce (De natura rerum, liv. III, v. 1095-1090) :
Scd, dum abest, quod avemus, id exsuperare videtur
Cetera ; post aliud, quum contigit illud, avemus.
« Mais tant que les objets de nos désirs sont encore loin de nous, ils nous semblent bien au-dessus du reste : puis nous les tenons à peine que nous aspirons à un autre bien. » (Trad. de l'édit. Nisard.)